Carmen / je chante pour moi-même

Opéra transformé — Myriam Jarmache

Tout public

Tous les week-ends de novembre
Au théâtre Les Déchargeurs

6, 7, 13, 14, 20, 21, 27, 28 nov.
21h15

Je crois que notre premier geste, notre premier appel au monde est un chant...
Déjà, celui de notre mère qui donne tout pour nous faire sortir
Et puis boum,
J'existe,
Je crie...
Alors voilà...
Deale avec ça!
Le chant lyrique, c'est beau certes mais ça me ramène toujours à ce chemin là. Ce premier cri.
Chant lyrique = cri
Cri = chant lyrique
Carmen = chant lyrique + cri
Pourquoi Carmen ?
Parce que cette femme me fascine.
C'est un diamant brut, avec des zones grises, et un instinct de survie.
Ce projet c'est le moyen que j'ai trouvé pour créer un temps avec elle.
En dehors du cadre que nous offre Mérimée et Bizet.
C'est aussi le rêve d'une rencontre plus dépouillée.
Je pense qu'il sommeille en chacune et chacun d'entre nous mille et une Carmen subversives.
Et ça me met en joie.
C'est une démarche joyeuse, à partir d'un opéra pas très joyeux
Féminicide...
Un opéra du XIXème quoi!
Qu'est-ce que ça m'inspire?
La Liberté !
C'est quand même l'histoire d'un désir féminin non dissimulé...
L'ennui, c'est quand on constate que cela rime souvent avec désir d'annuler...
Je chante pour moi même est le titre du spectacle.
C'est surtout une citation de l'opéra de Georges Bizet
Don José lui dit "tais toi, je t'avais dis de ne pas me parler".
Elle lui réponds : "je ne te parle pas, je chante pour moi-même, et je pense,
il n'est pas défendu de penser".
Cela m'échappe encore, mais ce passage a toujours suscité des crises de fou rires entre
ma grand mère et moi.
Carmen a un potentiel de relation à l'autre.
Elle communique par son chant et sa danse.
J'aimerai réveiller une complicité entre Carmen et celui ou celle qui l'écoute.
Je l'imagine organiser un récital chez elle, afin que l'on goûte ensemble à ces moments.

Équipe :
Mise en scène et écriture : Myriam Jarmache
Avec Thomas Bleton, Victor Pavel, Myriam Jarmache

Partenaires :
Musée Sauvage / Théâtre de l'Aquarium / La muse en circuit

Téléchargez le dossier du spectacle

« Appelons les armes, la ville, les cartes,
Et convoquons ensemble l'histoire...
Celle d'une femme qui jouit du temps, qui dévisage.
Celle d'une femme qui jouit du temps , qui le dévisage oui !
Celle qui n'a pas de mère, qui ne crèvera jamais pour elle !
Celle qui tranchera par sa vérité, qui dansera sa liberté...
Cri de bête pulsions et larmes...
Vous l'entendez ?
»
extrait de Carmen / Je chante pour moi-même